
En résumé :
- Le tricot en rond vous intimide ? Ce guide transforme cette peur en confiance en présentant le bonnet comme le projet idéal pour démystifier les techniques clés comme le magic loop.
- Apprendre la logique derrière les diminutions et les finitions est bien plus important que de suivre un patron à la lettre, car cela vous donne une autonomie créative.
- Maîtriser le calcul pour créer votre propre bonnet est la fondation qui vous ouvrira les portes de projets plus complexes, comme les pulls sans couture, avec sérénité.
Vous tricotez depuis des années, mais toujours de la même manière : en allers-retours, sur des aiguilles droites. Vos créations sont superbes, mais en regardant ces pulls sans couture et ces chaussettes parfaitement ajustées sur les réseaux sociaux, vous sentez ce petit pincement au cœur. L’envie est là, mais la peur aussi. Les aiguilles circulaires avec leur long câble, la technique du « magic loop » qui semble si complexe, l’idée même de devoir répartir des diminutions pour former un sommet de bonnet… tout cela vous paraît être une montagne insurmontable. Le conseil habituel, « lance-toi, c’est facile », ne suffit pas à calmer cette petite voix qui murmure que vous allez vous emmêler, rater votre projet et gâcher une belle laine.
Et si le problème n’était pas la technique elle-même, mais la façon dont on l’aborde ? Si, au lieu de voir le tricot en rond comme une recette stricte à suivre aveuglément, on le considérait comme un système logique et flexible ? La véritable clé pour surmonter cette appréhension n’est pas de suivre un patron de plus, mais de comprendre le « pourquoi » derrière chaque étape. Le bonnet n’est pas juste un accessoire : c’est le terrain de jeu parfait pour déconstruire ces peurs et bâtir des fondations solides. C’est le projet qui transforme la complexité apparente en une série d’étapes simples et maîtrisables.
Cet article n’est pas un simple tutoriel. C’est un guide d’accompagnement pensé pour vous, la tricoteuse qui doute de ses capacités à passer au niveau supérieur. Nous allons décortiquer ensemble, pas à pas, la logique du tricot en rond. Vous découvrirez comment une simple boucle de fil peut devenir un outil puissant, comment des calculs simples remplacent la dépendance au patron, et comment des finitions impeccables sont à votre portée. Préparez-vous à transformer le stress en plaisir et à enfin débloquer tout votre potentiel créatif.
Pour celles et ceux qui préfèrent une démonstration visuelle, la vidéo suivante est un excellent complément. Elle vous montre de manière claire et concise les gestes essentiels pour réaliser un bonnet simple, illustrant parfaitement les concepts que nous allons aborder.
Afin de vous guider de la manière la plus structurée possible, cet article est organisé en plusieurs étapes clés. Chaque section aborde un aspect fondamental de la création d’un bonnet en rond, de la technique de base aux finitions qui feront toute la différence. Vous pourrez ainsi progresser à votre rythme et revenir sur chaque point essentiel.
Sommaire : Le guide complet pour tricoter votre premier bonnet en rond
- Le « magic loop » : la technique qui va vous faire adorer les aiguilles circulaires
- Le secret d’un joli sommet de bonnet : comment répartir les diminutions pour qu’elles soient invisibles
- Avec ou sans revers ? Le guide pour choisir la bordure parfaite pour votre bonnet
- Tricoter le bonnet parfait sans suivre de patron : la formule magique
- Fermer un bonnet : la finition qui fait toute la différence entre « amateur » et « pro »
- Top-down ou bottom-up ? Le guide pour choisir la construction de pull qui vous convient
- Le headband en tricot : le projet express pour rester au chaud avec style
- Vos aiguilles et vos crochets sont plus importants que vous ne le pensez : voici pourquoi
Le « magic loop » : la technique qui va vous faire adorer les aiguilles circulaires
La première barrière mentale pour beaucoup de tricoteuses est le matériel lui-même. Les aiguilles circulaires peuvent sembler contre-intuitives, surtout cette longue boucle de câble qui semble vivre sa propre vie. Le « magic loop », ou boucle magique, est la technique qui va transformer cet obstacle en un avantage incroyable. Oubliez les jeux de cinq aiguilles doubles pointes qui s’entrechoquent et tombent sans cesse. Le magic loop vous permet de tricoter n’importe quel petit diamètre – manches, chaussettes, et bien sûr, le sommet d’un bonnet – avec une seule et même aiguille circulaire longue. C’est une approche minimaliste et incroyablement polyvalente. Comme le souligne la communauté des tricoteurs, « Le magic-loop permet de tricoter en rond de petits diamètres (ou des grands) ». C’est une liberté nouvelle qui s’offre à vous.
L’idée fondamentale de cette technique révolutionnaire inventée par Sarah Hauschka et Bev Galeskas est de diviser vos mailles en deux sections, avec une grande boucle de câble qui sort entre elles. Vous tricotez les mailles d’une section, puis vous tournez votre ouvrage pour tricoter l’autre, et ainsi de suite. Au début, le geste peut sembler étrange, mais après quelques rangs, une mécanique fluide s’installe. La clé du succès est d’utiliser une aiguille avec un câble très souple (d’au moins 80 cm) et de bien serrer la première maille de chaque section pour éviter un démarquage disgracieux, appelé « échelle ».
Pour vous lancer en toute confiance, voici les étapes fondamentales à suivre :
- Prenez une aiguille circulaire longue d’au moins 60-80 cm.
- Montez le nombre de mailles requis directement sur l’aiguille.
- Poussez toutes les mailles vers le milieu du câble.
- Divisez les mailles en deux parties égales et tirez délicatement le câble au centre pour former une boucle.
- Positionnez les deux moitiés de mailles sur les pointes des aiguilles et commencez à tricoter les mailles sur l’aiguille de devant avec le fil venant de l’aiguille de derrière.
- Une fois la première moitié tricotée, tournez l’ouvrage, faites glisser les mailles que vous venez de tricoter sur le câble et positionnez les mailles suivantes sur la pointe de l’aiguille pour les tricoter.
- Continuez ce processus, en vous assurant de toujours tirer le câble du côté où se trouve votre fil de travail.
En adoptant cette méthode, vous ne faites pas qu’apprendre une technique ; vous investissez dans une compétence qui vous servira pour une multitude de projets futurs. C’est la première étape pour dédramatiser le tricot en rond et le rendre véritablement accessible.
Le secret d’un joli sommet de bonnet : comment répartir les diminutions pour qu’elles soient invisibles
Après avoir maîtrisé le corps du bonnet, vient le moment crucial qui en définit toute l’esthétique : le sommet. Des diminutions mal réparties peuvent créer un effet « tasse », des trous ou des plis disgracieux. Le secret d’une finition professionnelle réside dans une répartition régulière et symétrique des diminutions. Le but est de créer des lignes diagonales qui convergent harmonieusement vers le centre, souvent en formant une étoile. Pour cela, il faut considérer les diminutions non pas comme une simple réduction de mailles, mais comme un élément de design à part entière. Selon les experts, « les diminutions consistent à réduire pratiquement l’ensemble des mailles sur quelques rangs correspondant à environ 3 à 4 cm au plus ».
La méthode la plus courante et la plus simple est de diviser le nombre total de mailles par un chiffre comme 6, 8 ou 10. Ce chiffre déterminera le nombre de « sections » de diminutions que vous aurez. Par exemple, pour 80 mailles et 8 sections, vous placerez un marqueur toutes les 10 mailles. Ensuite, à chaque tour de diminution, vous tricoterez deux mailles ensemble juste avant chaque marqueur. Vous tricoterez ensuite un ou plusieurs tours normalement, puis vous répéterez un tour de diminution. L’espacement des tours de diminution (tous les tours, tous les deux tours, etc.) va influencer la forme finale : des diminutions rapprochées créent un sommet plus plat, tandis que des diminutions plus espacées donnent un sommet plus arrondi et doux.

Le choix de la technique de diminution elle-même a un impact visuel. Tricoter deux mailles ensemble (2 m. ens.) est simple et discret. Le surjet simple (SSK ou GGT) crée une ligne qui penche vers la gauche, ce qui peut être très esthétique si bien maîtrisé. Pour un rendu absolument parfait, le surjet double centré permet de créer une ligne de diminution verticale et parfaitement définie. Comprendre ces nuances vous donne le pouvoir de choisir l’effet désiré.
Pour vous aider à visualiser les options, voici une comparaison des techniques les plus courantes pour le sommet d’un bonnet.
| Type de Diminution | Effet Visuel | Quand l’Utiliser |
|---|---|---|
| 2 mailles ensemble | Effet simple, moins visible | Débutants, diminutions rapides |
| Surjet simple | Inclinaison visible, moins marquée | Diminutions régulières et visibles |
| Surjet double centré | Ligne verticale parfaite et décorative | Sommets perfectionnés, effet étoile |
Avec ou sans revers ? Le guide pour choisir la bordure parfaite pour votre bonnet
La bordure est la première chose que l’on voit et que l’on sent sur un bonnet. Elle doit être à la fois esthétique, confortable et fonctionnelle. Le choix le plus classique est celui des côtes (1/1, 2/2…), qui offrent une élasticité naturelle et empêchent le tricot de rouler. La question « avec ou sans revers ? » est cruciale car elle détermine la hauteur de cette bordure. Un revers simple (bordure tricotée plus haute et repliée) ajoute une double épaisseur de chaleur sur les oreilles, ce qui est idéal pour les grands froids. Un bonnet sans revers, ou « beanie », offre un look plus moderne et décontracté. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, seulement celui qui correspond à votre style et à l’usage que vous ferez du bonnet.
Pour aller plus loin, il existe des techniques de finition qui apportent une touche professionnelle indéniable. Le montage tubulaire, par exemple, crée un bord parfaitement arrondi et incroyablement élastique, similaire à celui des tricots du commerce. Cette méthode demande un peu plus d’attention au début, mais le résultat en vaut la peine. Des études techniques montrent que le montage tubulaire offre une élasticité 20-30% supérieure aux montages classiques, garantissant un ajustement parfait sans être trop serré. Une autre option élégante est le revers invisible ou doublé, qui consiste à tricoter une bordure deux fois plus longue, à la replier vers l’intérieur de l’ouvrage et à la coudre discrètement pour une finition impeccable et très chaude.
Mais ne vous limitez pas aux côtes traditionnelles ! La bordure est une formidable opportunité d’ajouter une touche de créativité et de texture à votre projet. C’est un détail qui peut transformer un bonnet simple en une pièce unique. Voici quelques alternatives pour explorer de nouvelles possibilités :
- Bordure I-cord: elle crée une structure douce avec des bords arrondis, idéale pour un look moderne et épuré.
- Point de riz: entièrement réversible et plat, il offre une belle texture grainée et un style intemporel.
- Bordure mouche: cet effet perlé discret apporte une touche de sophistication et de délicatesse.
- Petite dentelle: parfaite pour les bonnets plus légers, de mi-saison ou pour un style plus féminin.
- Côtes torses: elles apportent un rendu plus dynamique, avec des lignes en relief qui donnent plus de structure au bonnet.
En expérimentant avec ces différentes options, vous développez votre propre langage créatif et vous apprenez à adapter chaque projet à vos envies précises.
Tricoter le bonnet parfait sans suivre de patron : la formule magique
Voici le moment où vous allez véritablement prendre votre indépendance de tricoteuse : apprendre à tricoter un bonnet parfaitement ajusté, sans dépendre d’un patron. Cela peut sembler magique, mais il s’agit en réalité d’une formule logique basée sur deux éléments clés : votre tour de tête et votre échantillon. L’échantillon, ce fameux petit carré de tricot souvent négligé, est ici votre meilleur allié. Comme le rappellent les experts, « L’échantillon est un petit carré qu’on tricote avec une laine et une taille d’aiguilles précise dans le but de connaître notre tension ». C’est votre « carte d’identité » de tricoteuse, unique à votre façon de tenir les aiguilles et le fil. Pour un bonnet, il est impératif de tricoter cet échantillon en rond, car la tension du tricot peut être très différente de celle d’un tricot à plat. En effet, des études ont montré que la tension peut varier de 10-15% entre un tricot à plat et un tricot en rond, une différence qui peut transformer un bonnet ajusté en un chapeau trop lâche.
Une fois votre échantillon tricoté, lavé et séché, la formule devient un simple jeu d’enfant. Vous allez mesurer votre tour de tête, lui soustraire une petite marge pour l’aisance négative (pour que le bonnet tienne bien en place), et utiliser les informations de votre échantillon pour calculer le nombre exact de mailles à monter. C’est un processus en quelques étapes claires qui vous garantit un résultat sur-mesure à chaque fois.
Votre plan d’action pour un bonnet sur-mesure :
- Mesurez votre tour de tête exact à l’endroit le plus large.
- Soustrayez entre 2,5 et 5 cm à cette mesure pour l’élasticité (aisance négative).
- Tricotez un échantillon en rond d’au moins 15×15 cm dans le point principal de votre bonnet et avec les aiguilles choisies.
- Lavez et bloquez votre échantillon, puis comptez précisément le nombre de mailles que vous avez sur 10 cm.
- Appliquez une simple règle de trois pour trouver le nombre de mailles à monter : (votre nombre de mailles pour 10 cm × la circonférence désirée en cm) ÷ 10.
La dernière étape consiste à ajuster le résultat de votre calcul pour qu’il corresponde aux exigences de votre point ou de vos futures diminutions. Par exemple, si vous prévoyez des diminutions réparties sur 8 sections, votre nombre de mailles total devra être un multiple de 8. Il suffit d’arrondir votre résultat au multiple le plus proche. Cette méthode vous libère complètement et vous donne le pouvoir de créer à l’infini, avec n’importe quelle laine et pour n’importe quelle taille.
Fermer un bonnet : la finition qui fait toute la différence entre « amateur » et « pro »
Vous avez tricoté la bordure, le corps, et même réussi vos diminutions. Il ne reste plus que quelques mailles sur vos aiguilles. La manière dont vous allez fermer ce petit cercle au sommet du bonnet est la touche finale, la signature de votre travail. La méthode la plus simple consiste à couper le fil, à le passer dans les mailles restantes à l’aide d’une aiguille à laine, puis à serrer et à le rentrer. C’est rapide et efficace. Cependant, pour une finition absolument invisible et professionnelle, il existe une technique supérieure : le remaillage, aussi connu sous le nom de « Kitchener stitch » ou « grafting ». Cette technique ne ferme pas les mailles, elle les greffe les unes aux autres, créant une couture parfaitement invisible qui prolonge le tricot. C’est une compétence précieuse, car comme le précise le site Laines Biscotte, « La technique de remaillage est utilisée notamment pour refermer la pointe du pied sur une chaussette. Vous la verrez également sur les épaules d’un pull ou dans l’assemblage d’une couverture ».

Mais la finition ne s’arrête pas à la dernière maille. Le véritable secret pour qu’un tricot révèle toute sa beauté est le blocage. Cette étape consiste à mouiller ou à vaporiser votre bonnet, à le mettre en forme (souvent sur un ballon ou une assiette pour lui donner un joli arrondi), et à le laisser sécher complètement. Le blocage est une étape magique qui accomplit plusieurs choses : il uniformise la tension des mailles, efface les petites irrégularités, ouvre les motifs comme la dentelle et donne au tissu un drapé souple et professionnel. C’est un geste simple qui sublime votre travail. L’impact est si significatif que le blocage d’un bonnet élimine 80-90% des petites imperfections et irrégularités de tension. Ne sautez jamais cette étape ; c’est elle qui fait passer votre création de « fait-main » à « fait avec art ».
Enfin, prenez le temps de rentrer les fils avec soin. Utilisez une aiguille à laine pour tisser les extrémités dans l’envers du tricot sur plusieurs centimètres, en changeant de direction pour bien sécuriser le fil. Une finition soignée est invisible, mais elle est le gage de la durabilité et de la qualité de votre ouvrage. C’est dans ces détails que réside la fierté d’un projet bien mené, du montage à la toute dernière touche.
Top-down ou bottom-up ? Le guide pour choisir la construction de pull qui vous convient
Maintenant que vous avez vaincu la peur du tricot en rond avec votre bonnet, un monde de possibilités s’ouvre à vous, et notamment le projet roi : le pull sans couture. Il existe deux grandes philosophies pour construire un pull en rond : le « top-down » (de haut en bas) et le « bottom-up » (de bas en haut). Comprendre les avantages et les inconvénients de chaque méthode est essentiel pour choisir celle qui correspond le mieux à votre projet et à votre manière de tricoter. Le choix de la construction n’est pas anodin, il influence la méthode de travail, les possibilités d’ajustement et le rendu final.
Le top-down est souvent recommandé aux débutants en tricot circulaire. Comme le soulignent les experts de Lestriconautes, « Le top-down est une méthode plus adaptée aux débutants car elle ne possède pas (ou peu) de coutures ». On commence par l’encolure, on tricote le raglan ou l’empiècement rond en augmentant progressivement, puis on sépare les manches du corps que l’on tricote séparément. Son avantage majeur est la possibilité d’essayer le pull au fur et à mesure, ce qui permet d’ajuster la longueur du corps et des manches en temps réel. C’est également une méthode idéale pour utiliser les restes de laine, car on peut tricoter jusqu’à épuisement du fil.
Le bottom-up, quant à lui, consiste à tricoter le corps en tube jusqu’aux emmanchures, puis les manches séparément. On rejoint ensuite toutes les pièces pour tricoter l’empiècement en faisant des diminutions. Cette méthode offre une plus grande stabilité structurelle, notamment pour les pulls lourds ou les motifs complexes comme le jacquard, qui sont souvent plus faciles à gérer sur de plus grandes circonférences au début. Elle demande cependant des calculs plus précis en amont, car les essayages sont moins évidents. Chaque méthode a sa propre logique et produit des résultats magnifiques.
Pour vous aider à y voir plus clair, voici un tableau qui résume les principales différences entre ces deux approches de construction.
Cette comparaison vous permettra de choisir la méthode de construction la plus adaptée à vos futurs projets de pulls, comme l’indique cette analyse comparative des constructions de pulls.
| Critère | Top-Down (Haut vers Bas) | Bottom-Up (Bas vers Haut) |
|---|---|---|
| Essayages | Possibles au fur et à mesure | Difficiles, nécessite calculs précis |
| Coutures | Quasi-aucune (juste aisselles) | Épaules, côtés, manches |
| Ajustement | Facile en hauteur uniquement | Plus stable structurellement |
| Gestion du fil | Idéal pour fins de pelotes | Quantité définie dès le départ |
| Motifs | Excellente pour motifs radiants depuis l’encolure | Meilleure pour jacquards complexes à plat |
Le headband en tricot : le projet express pour rester au chaud avec style
Après l’accomplissement de votre premier bonnet, vous pourriez avoir envie d’un projet plus rapide pour consolider vos nouvelles compétences sans vous lancer immédiatement dans un pull. Le headband, ou bandeau en tricot, est le candidat idéal. C’est un projet « express » qui permet non seulement de rester au chaud avec style, mais aussi de s’exercer sur des points texturés, des torsades simples ou des techniques de montage et de fermeture astucieuses. Comme le décrit joliment Atelier Emilie à propos de son modèle, c’est « un petit accessoire tricot pour se faire plaisir ou à offrir! ». Le headband est aussi le projet parfait pour utiliser les restes de pelotes qui s’accumulent, transformant de petites quantités de laine en un accessoire chic et pratique.
L’un des modèles les plus populaires est le headband effet « turban » ou « nœud ». Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit souvent pas d’un vrai nœud, mais d’une illusion créée par une couture ou un montage intelligent au centre du bandeau. Cette technique permet d’obtenir un look sophistiqué sans l’épaisseur d’un nœud réel. C’est une excellente occasion de pratiquer des coutures invisibles ou des techniques de grafting sur une petite surface. De plus, le format du headband se prête merveilleusement bien à l’expérimentation. Vous pouvez facilement y intégrer une torsade centrale, jouer avec des points réversibles comme le point de blé ou les fausses côtes anglaises, ou même le tricoter en double pour une chaleur maximale.
Le headband est un véritable terrain de jeu créatif. En peu de temps, vous pouvez tester de nouvelles idées et produire un objet fini et portable. Voici quelques variations de design pour vous inspirer et vous encourager à personnaliser votre prochain projet :
- Technique du nœud turban sans couture: elle permet de créer une illusion de nœud frontal avec un montage astucieux qui évite toute couture.
- Headband réversible: combinez le point de blé et les côtes pour obtenir un rendu aussi beau des deux côtés.
- Cache-oreilles intégrés: ajoutez des sections en mailles doubles ou une doublure en polaire uniquement au niveau des oreilles pour une chaleur ciblée.
- Headband avec torsades: intégrez des torsades simples ou plus complexes pour un look élaboré et classique.
- Montage tubulaire: utilisez cette technique pour les bords afin d’obtenir un revers invisible et une finition premium.
Ce type de projet rapide est extrêmement gratifiant. Il renforce la confiance en soi et maintient la motivation entre deux projets plus longs, tout en vous permettant de continuer à apprendre et à affiner votre savoir-faire.
À retenir
- Le bonnet est plus qu’un simple projet ; c’est un outil d’apprentissage structuré pour aborder sereinement le tricot en rond.
- Comprendre la logique derrière le calcul des mailles et la répartition des diminutions vous offre une liberté créative bien plus grande que le simple suivi d’un patron.
- La qualité de vos outils, notamment le choix du matériau de vos aiguilles, a un impact direct sur votre confort, votre tension et le plaisir de tricoter.
Vos aiguilles et vos crochets sont plus importants que vous ne le pensez : voici pourquoi
En vous lançant dans le tricot en rond, vous avez probablement découvert que tous les outils ne se valent pas. Le choix de vos aiguilles à tricoter va bien au-delà de la simple sélection de la bonne taille. Le matériau dans lequel elles sont fabriquées a un impact direct et significatif sur votre expérience de tricot, votre vitesse, et même la régularité de votre tension. Comprendre ces différences est essentiel pour choisir l’outil qui sera le prolongement de vos mains, et non un obstacle à votre créativité. Chaque matériau interagit différemment avec le fil, créant plus ou moins de friction.
Les aiguilles en métal (acier, aluminium, laiton) sont lisses et permettent au fil de glisser très rapidement. Elles sont idéales pour les tricoteurs qui ont une tension plutôt lâche ou pour ceux qui cherchent à augmenter leur vitesse. Cependant, elles peuvent être bruyantes et un peu lourdes. À l’inverse, les aiguilles en bois (bouleau, palissandre) ou en bambou offrent une friction naturelle qui « agrippe » légèrement le fil. Comme le souligne le blog Laines Biscotte, « Les tricoteurs / tricoteuses qui ont une tension lâche vont souvent favoriser les aiguilles en bois pour cette raison ». Elles sont parfaites pour les tricoteurs ayant une tension serrée, car elles aident à détendre les mailles, ou pour travailler avec des fils très glissants comme la soie ou le bambou. Elles sont également plus légères et silencieuses, offrant une expérience de tricot plus chaleureuse et organique.
Au-delà du matériau, l’ergonomie de vos outils est un facteur de confort et de santé à ne pas négliger. Le tricot est une activité répétitive qui peut solliciter les articulations des mains, des poignets et des épaules. Des aiguilles ergonomiques, avec des formes carrées ou triangulaires, ou des pointes spécialement conçues, peuvent grandement améliorer votre confort et prévenir les douleurs. Selon les experts, l’utilisation d’outils adaptés peut avoir un impact considérable. En effet, les aiguilles ergonomiques réduisent la fatigue et les douleurs de 40-60% lors d’une utilisation prolongée. Investir dans des outils de qualité, c’est investir dans votre plaisir de tricoter et dans votre bien-être sur le long terme.
Ce tableau comparatif vous aidera à choisir le matériau d’aiguilles le plus adapté à votre style de tricot et à vos projets.
| Matériau | Avantages | Inconvénients | Idéal pour |
|---|---|---|---|
| Aiguilles en métal (acier/aluminium) | Durables, glissement rapide, lisses | Lourdes, bruyantes, accélère tension | Tricoteurs lâches, tricot rapide |
| Aiguilles en bois | Légères, silencieuses, friction naturelle | Plus fragiles, usure progressive | Tricoteurs serrés, fils glissants |
| Aiguilles en bambou | Très légères, accessibles | Très fragiles, usure rapide | Débutants, budget limité |
Maintenant que vous avez toutes les clés pour transformer la peur en maîtrise, l’étape suivante est simple : choisissez une laine qui vous plaît, des aiguilles adaptées, et lancez-vous dans votre premier bonnet en toute sérénité. C’est le début d’une nouvelle et passionnante aventure créative.